Royaume d’Aldarnor
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[Acte I] Bienvenue mademoiselle la comtesse

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Message  Invité Jeu 2 Aoû - 7:34

La comtesse de Buda venait d'arriver à l'instant dans la capitale aldarnorine, la jeune fille était déjà sous le charme de Rouvray. Par ce splendide mois d'août, la capitale rayonnait, la ville était encore entourée par des bois, elle était constituée de nombreux parcs, ce qui rendait la vie ici très agréable. En effet, Rouvray était loin de l'immensité des villes belondaures, et leur chaos ambiant. La jeune comtesse semblait fort excitée à l'idée d'avoir enfin touché au but, enfin, l'Aldarnor, et l'assurance d'une vie sauve. Le royaume d'Aldarnor jouissait d'un prestige très grand en Maisne, dont Éléonore était originaire, bien que depuis la guerre contre Avaricum, l'image du royaume des Autricum c'était quelque peu ternie… Mais la réputation de Rouvray n'avait elle pas changé : « Rouvray est la ville du bonheur, il y fait bon vivre » disait-on. La demoiselle malgré cette excitation apparente semblait tourmentée.

Éléonore de Nuelle – dite la comtesse de Buda, on ne sait trop pourquoi… – vivait, il y a encore quelques mois à peine, paisiblement en Maisne. Jeune fille de la haute aristocratie maisnoise, elle avait naturellement une vie de cour brillante, malgré son jeune âge – elle avait dix-neuf ans –, à la cour du roi de Maisne, elle avait fait ses preuves. Ce n'était que des prémices ; car la jeune fille fut introduite par son père dans cette cour où elle ne devait pas rester plus de sept semaines.

En effet, son père, Eustache de Nuelle, grand seigneur maisnois, était un courtisan célèbre en Maisne, proche du roi, et membre de son conseil, c'était une figure majeure et un homme d'influence. C'était d'ailleurs lui qui avait tout fait pour empêcher la guerre avec Avaricum. Il était l'un des rares conseillers du roi à s'opposer farouchement à une guerre contre le Saint-Empire ; pour faire simple, son influence sur le monarque maisnois était telle, qu'à lui seul, il occultait toute perspective de guerre. Mais au conseil, cela lui vouait la jalousie, et l'inimitié des autres grands seigneurs, qui voulaient absolument cette guerre. Un homme se porta à la tête de cette contestation, le cousin du roi, Ferdinand de Maisne-Nallet. Le prince de Nallet, décida donc de se débarrassé du seul obstacle à la guerre, et d'un adversaire trop gênant : Eustache de Nuelle fut rapidement assassiné, et devant l'incapacité du roi à gouverner seul – certains le prétendaient fou, mais à la vérité, Louis de Maisne détestait gérer les affaires de l'État, il préférait la musique, ou l'architecture – Ferdinand de Maisne-Nallet prit le contrôle du conseil du roi.

Très vite, l'hostilité à la famille de Nuelle fut visible à la cour, dépourvu de leur seul appui – le duc de Nuelle -, les Nuelle commencèrent à faire tâche dans le décor. Le frère cadet de feu le père d'Éléonore, secrétaire d'État, fut arrêté pour détournement des biens de la Couronne, ce qui était grotesque. Sans pouvoir, ayant presque faillit se faire violer, Éléonore avait quitté la cour précipitamment pour se rendre dans un des châteaux de feu son père, à la campagne, loin de la cour et de ses nouveaux dangers. Le frère d'Éléonore, décida lui de rester à la cour, mais quelques jours après le départ de sa sœur, il fut arrêté. Le prince de Nallet, voulait par ce geste, inciter Éléonore à revenir à la cour pour le supplier de libérer son frère. Le prince de Nallet avait toujours aimé la jeune fille, il voulait qu'elle consente à l'épouser.

Lorsque la jeune fille apprit que ce n'était là qu'un piège pour lui forcer la main, elle fut outrée. Horrifiée par cette perspective, la jeune fille avait jugé plus prudent de fuir en Aldarnor, où elle serait en sécurité. Et elle était arrivée en Aldarnor comme elle était partie : avec rien, ou si peu, puisqu'elle n'avait que trois malles, où s'entassaient des vêtements et les objets les plus précieux qu'elle avait pu trouver. Éléonore était encore jeune, mais elle avait parfaitement conscience de faire preuve de lâcheté, elle laissait son frère entre les mains d'un tyran. Mais elle se jura de tout faire pour lui sauver la vie, si toutes fois, on daignait la lui conserver…

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Message  Invité Jeu 2 Aoû - 7:43

Arrivée devant la porte Saint-Antoine, c'est donc très naturellement que la comtesse de Buda demanda un visa, au titre de réfugié politique. En Aldarnor, le terme était vraiment neuf, l'asile politique pour une femme, la comtesse ne manquait pas d'audace, et elle aurait certainement à attendre un peu avant d'avoir son fameux visa, car nul doute que le roi seul accorderait un tel papier.

Devant monsieur Fronsac, elle se tint droite et élégante, et commença cependant timidement :


— Bonjour monsieur, je souhaite me réfugier en Aldarnor pour quelque temps, j'ai fuit le Maisne et son régent tyrannique et je demande la protection de votre souverain, le roi d'Aldarnor. Je souhaite que l'Aldarnor m'accorde l'asile politique, car en Maisne ma vie est en danger. C’est donc un visa de réfugié qu'il me faut demander non ? réfugié politique ?

Vous serez aimable de me donner une maison honorable où la comtesse de Buda puisse s'installer quelques instants…

Éléonore regardait Fronsac, le bonhomme avait les yeux écarquillait, certainement surpris par sa demande.

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Message  Invité Ven 3 Aoû - 20:07

Jean en avait vu des demandes bizarres, mais là, l'asile politique, c'était du russlave pour lui… pour une femme en plus pensa-t-il ! Elle ne manquait pas de culot la petite. Mais Jean n'écarquillait pas tant les yeux pour sa demande que pour sa beauté. La jeune fille, malgré une inquiétude lisible sur les trais de son visage, était belle comme le jour, ses longs cheveux, et son chapeau pour le moins extravagant ne laissait aucun doute sur son origine : les Maisnois étaient de grands confectionneurs de chapeaux, et cette mode était d'ailleurs en passe de conquérir la Cour aldarnorine, et qui gagnait la Cour du roi, gagnait son royaume avec.

En Aldarnor, on se plait à dire que tant que le roi dicte la mode, alors il est le maître, et il y avait là une part de vérité certainement…


- Madame, je ne peux répondre à une telle demande, je vais devoir, en ma qualité de maître de la porte Saint-Antoine, en référer à Sa Majesté directement. Je vous ferai savoir la réponse dès que je l'aurai, et vous donne l'adresse d'une maison très respectable à Rouvray. Vous pourrez y passer la nuit paisiblement et vous y reposer.

Il lui tendit un bout de papier, et ordonna à un garde de la renseigner sur l'endroit, il s'engouffra dans son bureau et se prépara à partir pour Saint-Séraphin.

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