Royaume d’Aldarnor
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Lettre au ministre

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Message  Louis-Édouard d'Escault Dim 18 Aoû - 14:45

Le Chancelier, mis en difficulté, avait décidé de réagir fermement. Il avait remarqué que le ministre de la Couronne n'avait pas quitté l'hémicycle de la Chambre des Pairs avec l'ensemble du gouvernement, mais y était resté, pour s'adresser à Monsieur de Hautecèdre, avait appris le Prince des Aspres. Si d'ordinaire, un tel comportement ne l'aurait pas  dérangé, on attendait aujourd'hui de lui davantage de rigueur, davantage de visibilité. Louis-Édouard était d'un naturel souple et portait une grande confiance dans les gens avec qui il travaillait, il ne lui semblait pas nécessaire d'afficher une extrême intransigeance pour marquer son autorité, mais les chambres prenaient visiblement cette attitude pour un manque de caractère, elles lui réclamaient une présence accrue, et des résultats. Il allait donc travailler autrement, et donner à l'exécutif une véritable tête. Face aux chambres, plus résolues que jamais à peser dans les orientations politiques du royaume, il fallait un gouvernement solide et soudé. Dans la nouvelle configuration institutionnelle qui prenait  forme en Aldarnor, les ministres ne pouvaient plus, comme avant, avoir une liberté de parole et d'action totales, ils faisaient désormais parti d'un collectif plus large, d'un véritable gouvernement qui menait l'action politique. Et le Chancelier, en tant que Chef du gouvernement, était le garant de cette cohésion. Le débat était permis, même nécessaire, et Louis-Édouard y était pleinement attaché, c'était même une de ses convictions la plus fondamentale, celle qui l'avait poussé à donner au royaume un élan libéral, afin que le peuple s'exprime et qu'un pouvoir législatif émerge, mais le débat n'était permis qu'au sein du gouvernement réuni en Conseil ou en séminaires interministériels. Au-delà, et en particulier lors de prises de parole publiques, la solidarité avec les choix pris était impérative. Son gouvernement, aux couleurs variées, ce qu'il avait choisit et assumait, devait travailler ensemble ou s'effondrer ensemble. Quand un ministre était mis en difficulté, et a fortiori lorsqu'il s'agissait du premier d'entres eux, les autres avaient le devoir de le soutenir, ou de garder le silence, ou de se démettre pour retrouver la liberté de parole requise.
Afin de rappeler ces exigences au ministre de la Couronne, le Chancelier le convoqua à l'Hôtel de Courtonne. Les rapports entre le Prince des Aspres et le Duc de Burgondes étaient bons, malgré leurs divergences, et c'était pour cela que le Chef du gouvernement l'avait choisi lorsqu'il avait émis sa proposition de formation du gouvernement. Le Chancelier appréciait son naturel et son sens de l'humour, qui changeaient de la froideur de Jules de Rovérée lorsqu'il était ministre de la Couronne. La politique étrangère avait pris un nouveau souffle, plus ouverte, plus cordiale, et à n'en pas douter cela était en grande partie redevable à la personnalité du ministre. Il était donc convaincu que le rendez-vous entre les deux hommes d'État serait fructueux.



Lettre au ministre 1306111127578432711281594
Chancellerie




À Son Excellence Antoine d'Autricum-Burgondes,
Ministre de la Couronne


Rouvray, le 14 Lotessië de 1813,

Votre Excellence,

Je vous prie de bien vouloir vous présenter demain, le 15 Lotessië, à l'Hôtel de Courtonne, siège de la Chancellerie royale.

Recevez, Votre Excellence, l'expression de ma chaleureuse considération,
Louis-Édouard d'Escault
Louis-Édouard d'Escault
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